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BARRY TUTANKHAMON

BARRY TUTANKHAMON

"le savoir est une patrie et l'ignorance une terre étrangère"


EPILOGUE SANGLANT : REUSSIR A VAINCRE LE SIGNE INDIEN

Publié le 16 Novembre 2009, 02:24am

Catégories : #opinions



L’histoire a ses « criminels » et ses acteurs sont souvent les pires. Hélas ! En Guinée ces criminels sont légions, le dernier né est Moussa Dadis Camara et les membres du CNDD sans oublier ses autres soutiens, qui ne sont que des adeptes du gangstérisme politique imprégné par des exterminations et des viols collectifs en pleine journée.

Depuis le 23 décembre 2008 et surtout avec l’horreur et la barbarie moyenâgeuses qui ont prévalu le 28 septembre 2009, la Guinée est à nouveau prise en tenaille entre les serres prédatrices et sataniques d’un jeune Capitaine avec ses titres de « Guide » obscurantiste, « co-auteur » de massacres et viols, puis « Responsable suprême » de la terreur, devenu « Commandant en chef » des forces rebelles, dénommé Dadis Camara.

Alors, y a-t-il une fatalité pour notre pays, que la roue ne tourne qu’entre tyrannie sanguinaire, captation économique, misère imposée, humiliation subie et autres crimes ?
La seule réponse qui justifie cette navrante fatalité réside incontestablement dans la banalisation du mal par une impunité notoire et la perte de toutes notions de valeurs.
C’est pourquoi, Moussa Dadis a planifié et fait exécuter par ses cerbères les tragiques évènements du stade en s’inscrivant ainsi dans la logique de l’ignominie antérieure, qui avait aussi conduit Lansana Conté à dire que : « Le Guinéen n’est pas rancunier, on peut lui faire avaler toutes les couleuvres, il finit toujours par pardonner …».

Peut-être ! Mais, il oubliait que malgré son sens du pardon, le Guinéen est résolu à en finir avec cette conception lamentable du règne de l’impunité et la soif de justice de chaque citoyen n’est plus négociable. Ce constat s’impose à l’examen de l’actualité Guinéenne.
Le Président autoproclamé Moussa Dadis [qui se flatte de parler la langue de Goethe] après une courte période de 11 mois de gestion chaotique du pays, a inscrit son nom au « panthéon des maudits » de l’histoire qui en compte pourtant de nombreux spécimens. L’un des plus tristement célèbres étant Adolphe Hitler.

Pour lever un coin du voile sur l’ascension irrésistible d’Hitler [Le petit peintre médiocre qui rêvait d’être Architecte] l’historien britannique Ian Kershaw retrace son parcours très succinctement en ces termes : « En 1914 : clochard aigri, sans joie sans relation féminine connue, Hitler rumine sa haine de la bourgeoisie cosmopolite de Vienne, joyeuse et prospère…Il vivote en vendant des aquarelles dans les rues. En 1933 il devient Chancelier dans l’Allemagne de Weimar. En 1939 il enclenche la seconde guerre mondiale. En 1945 il se suicide et la nation germanique avec…»
Au procès de Nuremberg des nazis pour « crime contre l’humanité », suite aux impensables horreurs des camps d’extermination, on a dit qu’Hitler souffrait d’une « syphilis cérébrale », le contexte médicale de l’époque décrivait cette maladie alors fréquente, qui provoquait des troubles psychiques. Plus tard, les neurologues ont évoqué « une encéphalopathie parkinsonienne ». Et quand la psychiatrie s’est développée, c’est la « paranoïa » d’Hitler qui a servi à expliquer la guerre mondiale et le désastre des civilisations.
Donc, quoi qu’on en pense, il faut admettre que DADIS est tout simplement la réincarnation vivante d’Hitler.

A y observer de très près Moussa Dadis et Hitler sont deux aigris sociaux sortis du néant au parcours chaotique qui en arrivant au pouvoir certes par des moyens différents ont obtenu de la vie plus qu’ils n’en espéraient.
Souvenons-nous donc du reportage que FRANCE 24 avait consacré à Dadis, où il vociférait dans la voiture à tue-tête, en transe avec les yeux hagards : « LE DESTIN ! C’EST PHENOMENAL ». Ah ! Oui. Quel destin pour cet étudiant médiocre devenu Officier sans aucun état de service honorable, recalé de toutes les académies militaires, il ne doit son salut qu’au soutien de son mentor Lansana Conté avec l’argent du trafic de carburant distribué aux jeunes soldats.
Quel triste destin de voir la Guinée livrée à une telle soldatesque, sous la houlette de ce Capitaine DADIS, prototype même du raté social avide de reconnaissance.
De surcroît, il souffre d’un complexe d’infériorité par ses origines modestes. Contre toute attente, les vicissitudes de l’histoire ont permis à ce fils de chauffeur du père du juge Aboli [comme il se décrit lui- même] d’usurper le pouvoir. Pourtant être fils de chauffeur ne prédispose pas à commettre automatiquement des crimes ignobles contre son peuple. Hélas ! Ce personnage ombrageux et haineux obtient ainsi plus qu’il ne pouvait espérer de la vie.

Pris par le vertige du pouvoir, il sombre dans une logique de déstabilisation le conduisant à favoriser la désintégration du pays. Il n’en partira que contraint et forcé. Sinon, le pire se reproduira encore. Ce type se sentant perdu est déterminé à détruire la nation guinéenne. Tous ses soutiens de Moussa Keita à Idrissa Chérif en passant par Ben Yacine Diallo et autres, soutiennent et disent que c’est DADIS ou la mort même au prix du chaos.
Dadis c’est l’Ubris (démesure) et la Némésis (destruction) qui par son immoralité, sa cruauté, sa crapulerie et sa fourberie a lamentablement échoué. De ce fait, il a surtout aggravé le mal Guinéen. D’ailleurs, au procès de Nuremberg (1945-1946), en écoutant les nazis raconter comment ils avaient assassiné de millions de personnes grâce à des méthodes de petits fonctionnaires et surtout leur étonnante absence de culpabilité a conduit Hannah Arendt à évoquer la banalité du mal.

Malheureusement, l’attitude des bourreaux Nazis rappelle étrangement celle des nervis du CNDD, qui ont massacré et violé les Guinéens. Il est regrettable de constater cette banalisation des crimes en tous genres par la déclaration singulière de DADIS qui parlait de dérapage malheureux. Ainsi, les massacres répugnants qui ont ensanglanté la Guinée ce 28 Septembre 2009 mettent une fois de plus en évidence la faiblesse de notre pays, sans défense immunitaire à l’encontre des maladies du pouvoir personnel et l’impunité de petits chefs mafieux du défunt système depuis 1958.

Désormais, les Guinéens sont déterminés à mettre fin à plus d’un demi siècle de mauvaise gouvernance avec toutes sortes de violations des droits humains, délibérément commises par des tyrans sanguinaires qui n’ont de considération que pour leur seule vie.
Le Capitaine DADIS pensait naïvement que l’histoire offre des assurances tous risques. Mais, bientôt il apprendra à ses dépens que le tribunal de l’histoire est impitoyable, puisqu’un Président même élu, [à plus forte raison un Président auto proclamé, illégitime, massacreur et violeur sans appui dans l’opinion nationale et internationale] doit rendre des comptes.
La réalité des faits doit rester juge de nos idées ; elle nous impose de continuer le combat contre la tyrannie pour que justice soit rendue à toutes les victimes innocentes. C’est la voie idéale pour vaincre le signe indien, car ne l’oublions pas, la route est encore longue et difficile pour réussir le redressement de notre pays avec l’archaïsme des mentalités et la mauvaise foi.
En général, l’opinion Internationale ne s’émeut que lorsqu’il y a crime contre l’humanité, génocide, guerre civile ou catastrophe naturelle, d’où la problématique du « Droit d’ingérence » qui autorise cette communauté Internationale à intervenir dans des affaires dites intérieures. Depuis le « crime contre l’humanité » au stade, il appartient à cette communauté Internationale d’accompagner notre lutte, pour faire craquer la cuirasse rouillée de l’Etat voyou et sauvage qu’est la Guinée actuelle.

Ces atrocités inadmissibles ne permettent pas à un Etat d’évoquer un droit de non ingérence dans ses affaires intérieures, en sachant de surcroît qu’il ne peut même pas se fonder sur une indiscutable légitimité démocratique à l’instar du CNDD en Guinée. En effet, ce sigle est une organisation fasciste de type mussolinienne, qui représente un groupuscule de Militaires et de Civils, dirigé par le Capitaine DADIS avec son sens de la démesure, son mépris de la vie avec ses méthodes effroyablement sommaires et son racisme militant, qui font froid dans le dos.
La solution pour défendre le sort de millions de citoyens Guinéens demeure donc l’éradication de cette bande de criminels irresponsables et illégitimes, qui se croient permis d’exercer tous les abus de pouvoirs en s’imaginant n’avoir aucun compte à rendre ni à l’intérieur ni à l’extérieur, enfonçant ainsi toute l’humanité dans leurs égarements et autres barbaries.
La présomptueuse conviction du Capitaine HURLUBERLU Moussa DADIS que c’est l’Armée qui l’a installée au pouvoir au mépris de la volonté du Peuple et qu’il peut se soustraire aux investigations gênantes avec ses complices et autres protégés, conduira inévitablement à des situations fâcheuses aux conséquences incalculables.

Pourtant, le peuple de Guinée ne sait plus à quel saint se vouer, car la stratégie de terreur s’aggrave de jour en jour, avec l’entrée en scène des escadrons de la mort, qui procèdent à des piratages maritimes et autres assassinats ciblés. Exemple : l’assassinat de Sader vraisemblablement commandité par et pour le compte de Dadis et de Moussa Keita. On en compte déjà environ une quinzaine, sans oublier l’importation nocturne d’armes de guerre pour armer sa milice.
Par conséquent, la communauté internationale doit impérativement agir, pour sauver un « Peuple en danger » en envoyant des forces de protection.
Parce qu’en réalité, on constate une périlleuse radicalisation de la violence du CNDD. Car les bandes ethniques militarisées de Dadis sont en guerre contre l’immense majorité du pays et peut être même contre certaines fractions de l’armée demeurée malgré tout Républicaine. Cependant, personne ne peut savoir où elle va nous conduire. Malgré un tel risque, le Capitaine DADIS et sa horde sauvage doivent admettre que la Guinée ne sera ni la 33ème municipalité de la Libye, ni la 5ème région du Maroc ni une autre province de Chine et encore moins un base arrière des Forces Nouvelles de Côte d’Ivoire, parce que notre pays ne sera jamais l’instrument pour assouvir leur soif de pouvoir et leurs intérêts sordides.

Avec les évènements sanglants du 28 septembre 2009, nous devons à l’avenir avoir un regard clair sur nous même, pour découvrir la voie à suivre. Ce regard critique sur nous même, nous apprend que le mal est au cœur de notre société avec nos mentalités obscurantistes. N’hésitons pas à nous le répéter : l’histoire du mal guinéen, n’a pas commencé ce 28 septembre 2009, mais que les auteurs des massacres à savoir le CNDD et ses complices de l’intérieur comme de l’extérieur concentrent et exaspèrent le mal guinéen qui est en nous.
Il nous donne là même une chance de nous guérir et de vaincre le signe indien, pour tourner cette page sombre de notre histoire.
C’est pourquoi, nous devons impérativement redécouvrir les idées qui sauvent : celles de la justice, du respect des valeurs et des responsabilités à taille humaine.

Dr Abdoul BALDE (ROUEN)
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