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BARRY TUTANKHAMON

BARRY TUTANKHAMON

"le savoir est une patrie et l'ignorance une terre étrangère"


Les Nouvelles: Guinée : Le viol, nouvelle arme de la junte (The New York Times

Publié par BARRY TUTANKHAMON sur 15 Octobre 2009, 10:22am

Ci-après un article du New York Times, écrit par Adam Nossiter et repris par le Courrier international.


Voilà ce qui arrive quand on confie la vie d’un pays à une horde de bandits sans foi ni loi, et pour laquelle la loi de la jungle (=la loi du plus fort) est toujours la meilleure.


Le comportement préhistorique de ces hommes en bérets rouges cités dans l’article encourage à se demander si les hommes sont bien descendus du singe, ou si c’est le contraire.


Quand un homme commence à penser que c’est son fusil et son zizi (son pénis) qui fondent son existence, la liquéfaction du cerveau est déjà bien avancée.


Mais je suppose que si on interviewait un des responsables de ces ignominies à Conakry, il nous dirait que la Guinée a des leçons à donner en matière de Droits de l’homme. No comment.


Des photos prises à l’aide de téléphones portables circulent dans le pays. Terribles, difficiles à démentir, ces images suscitent la colère. Elles montrent que les femmes ont été spécifiquement prises pour cible par les soldats guinéens qui, il y a deux semaines, ont réprimé une manifestation de l’opposition dans un stade de la capitale.


Victimes et témoins parlent de viols, de passages à tabac et d’humiliations intentionnelles. « Après ce que j’ai vu, je ne peux plus dormir la nuit », reconnaît une femme d’âge moyen issue d’une famille aisée. Elle raconte qu’elle a été frappée et violentée. « J’ai peur. J’ai vu beaucoup de femmes violées et beaucoup d’autres tuées ».


Sur un des clichés, une femme nue est prostrée sur le sol boueux, les jambes en l’air, tandis qu’un homme en treillis militaire se tient devant elle.


Sur un autre, un soldat coiffé d’un béret rouge arrache ses vêtements à une femme affolée, elle aussi à demi couchée sur le sol détrempé.


Sur un troisième, une femme presque nue, allongée par terre, tente de remonter son pantalon. Ces images circulent sous le manteau, mais plusieurs témoins ont corroboré les événements.


Ces agressions se sont déroulées le 28 septembre, jour où, dans une orgie de violences, des soldats ont ouvert le feu sur des manifestants désarmés dans le stade principal de Conakry, faisant des dizaines de morts parmi les quelque 50 000 personnes présentes.


D’après des associations guinéennes de défense des droits de l’homme, 157 personnes ont été tuées. Selon le gouvernement, on dénombrerait 56 victimes.


Mais, plus encore que la fusillade, ce sont les agressions dont les femmes ont été l’objet qui semblent avoir traumatisé les gens. Ces actes, de toute façon abominables, suscitent une révulsion particulière aiguë dans un pays musulman comme la Guinée.


L’opposition est d’autant plus résolue à chasser du pouvoir le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara. De source diplomatique, on laisse entendre que ces violences ont définitivement sapé la réputation de Camara à l’étranger.


Si l’opposition continue de se renforcer, le capitaine Camara pourrait être contraint de céder le pouvoir, ou de resserrer son emprise en s’appuyant sur un gouvernement encore plus autoritaire.


Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères de l’ancienne puissance coloniale, a déclaré que la France ne pouvait plus travailler avec le capitaine Camara et a appelé à une « intervention internationale ».


Le nombre exact de femmes qui ont subi des exactions reste inconnu. Face à la honte que suscitent les violences sexuelles dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, les victimes hésitent à s’exprimer, et les médecins locaux refusent de le faire. Celles qui ont parlé ont préféré garder l’anonymat, par peur des représailles. Toutefois, les témoins n’en démordent pas. « J’affirme, de façon catégorique, que des femmes ont été violées, et pas seulement une », lance Mamadou Moctar Diallo, chef de l’opposition âgé de 34 ans, qui dit avoir été lui-même violemment passé à tabac. « J’ai été témoin de plusieurs viols ». Trois femmes qui assurent avoir été agressées ont décrit leur martyre dans un entretien au début du mois. « Nous ne savions pas que les soldats allaient nous faire du mal », explique une femme d’âge moyen, qui ne parvient plus à trouver le sommeil.


Un article du New York Times, écrit par Adam Nossiter et repris par le Courrier international.

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