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BARRY TUTANKHAMON

BARRY TUTANKHAMON

"le savoir est une patrie et l'ignorance une terre étrangère"


DADIS, UNE BALLE DANS LA TETE, EVACUE A DAKAR ?

Publié le 5 Décembre 2009, 14:25pm

Catégories : #actu

Dadis aurait essuyé des coups de feu. Il serait blessé à l’épaule. Des accrochages à Koundara, le QG des bérets rouges de Dadis, dont le chef est le tueur Toumba. Le nazillon du carnage du stade. Coups de feu entendus à Coléah, ce qui est inquiétant puisque en dehors de la cité de la Police, enclavée dans un quartier à forte concentration de paisibles citoyens, on se dit que ces criminels auraient dû se cartonner  dans leurs camps surtout là où trône « le malade mental » qui  a commandité les horreurs du 28 septembre 2009. Il vit encore. Une version dit qu’il aurait été ficelé.

Comme le général Toto il y a quelques mois par des troufions. Il n’y a pas de fumée sans feu, surtout pas à Conakry ; pour voir de la fumée dans une ville perpétuellement enténébrée, il faut vraiment beaucoup de feu. Ce serait Pivi alias Coplan qui aurait repris du poil de la bête et aurait ressorti sa « fatwa » contre Toumba. A l’époque celui-ci, protégé par Dadis avec  lequel «c’est « tu me tiens je te tiens », fut provisoirement sauvé par un Niet de Dadis à l’adresse de Coplan son ancien protecteur.

L’arrivée des enquêteurs devrait être pour quelque chose dans cette fébrilité soudaine de nos soudards tous complices, certes à des degrés divers. Dadis, Konaté, Tigboro, Toumba, et tout le CNDD, tout leur gouvernement, à quelques démissions près, sont entrain de se renvoyer la balle, cette première balle qui a tué notre historique 28 septembre.

Ce serait là, une des plus plausibles explication de cette précipitation des évènements militaires. Une autre serait que nulle part on n’a vu un coup d’Etat se légitimer au fil du temps, sans qu’un seul galonné ne fasse le ménage autour de lui, en se débarrassant de ses compagnons félons. Coup d’Etat civil, militaire ou révolutionnaire. Je cite en vrac, Castro, Bourguiba, Boumediene, Moussa Traoré, Lansana Conté, Eyadéma, Mobutu, etc. Surtout quand ce sont des coups d’Etat contre un cadavre, comme ce fut le cas en Guinée deux fois. Cela finit toujours, tôt ou tard comme dans les bons Westerns : « La première balle tue », et exit le dernier compagnon, voire l’ami, comme le sympathique Burt Lancaster, trucidé par l’invincible Gary Cooper (Barou Copra, disaient les cinéphiles de la Salle de la famille Sassine à Kankan), dans « Vera Cruz ».

Mais ni Konaté (épuisé, lessivé, il faut voir les derniers clichés d’après Liban ou Maroc, atroce), ni Toumba, ni Tiegboro n’ont l’envergure d’un ATT ou d’un Rawlings, ni même celle  de ce Facilitateur, comment s’appelle-ti-il déjà ? Justement et j’en viens à l’essentiel de mon propos. Que faire de cet imbroglio militaro-militaire passablement médiocre ? Que doivent faire les Partis ? Les syndicats menacent de reprendre la grève. Opportuniste positionnement ?  

A mon avis, les Partis politiques doivent être à la pointe de ce ressac de la vague populaire qui s’annonce. Il faut pour une fois, que les hommes politiques qui ont une formation politique certaine, utilisent leur expérience et leurs savoirs au service d'une plus grande vertu intellectuelle et politique. Il y a un moment où l’action syndicale prend le dessus, menée par les responsables syndicaux. Il y en a un autre où l’action politique prime sur toute autre. Ce sont les responsables politiques qui doivent conduire cette bataille. Il faut sortir de ce forum-foire des Forces politiques. Un forum ne peut pas être plus qu’un espace de discussions. Il ne saurait être un organe de décisions politiques, surtout pas dans cette phase cruciale de décantation politique. Et ici mes pensées vont à mon frère Poullo torodo Billo. Il n’y a selon lui que 4 à 5 Partis qui aujourd’hui, pour le meilleur et pour le pire, peuvent et doivent s’entendre sur un gouvernement de consensus, issu du maximum de personnalités aux mains propres. Il s’agit des Partis historiques qui se sont battus depuis 1993, avant d’êtres pris de court, de façon brutale par la loi anticasseurs de Gomez (puissant ministre de l’Intérieur) et Salifou Sylla (intelligent ministre de la Justice), auxquels pourraient être adjoints une ou deux formations qui ont depuis une demi-douzaine d’années, imposé leur crédibilité et leur loyauté envers les masses guinéennes.  Les autres partis, je veux bien leur reconnaître leur pleine légitimité. Mais on leur demande de faire montre de patriotisme pour quelques mois, afin de finir cette phase de transition, qui après avoir traîné cinquante ans, ne doit plus excéder quelques misérables mois encore !

Enfin, il faut battre le fer quand il est chaud (Cellou Dalein). Les militaires venus sécuriser les membres de la commission internationale d’enquête et les témoins, ne pourraient pas fermer les yeux à « regarder » un gouvernement de consensus, ayant investi les locaux administratifs, se faire canarder par ceux-là mêmes qu’ils sont venus confondre.

Bien évidement, la meilleure sécurisation viendrait d’un peuple mobilisé nuit et jour, partout sur l’étendue du territoire, debout quand il le faut, couché, terré dans les entrées-couchers, enveloppés dans la ferme détermination de la désobéissance civile. Selon un chronogramme précis élaboré cette fois avec l’ensemble des Forces Vives.

Le tout supposant un pseudo dialogue rompu, un Facilitateur disqualifié, avec économies de voyages coûteux et  inutiles.

Wa Salam.


Saidou Nour BOKOUM
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