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BARRY TUTANKHAMON

BARRY TUTANKHAMON

"le savoir est une patrie et l'ignorance une terre étrangère"


« GUINEE IS BACK » : C'EST LE RETOUR DANS LES ABIMES DES ANNEES DE PLOMB DE LA REVOLUTION.( Dr. ABDOUL BALDE)

Publié par Le Concurrent sur 19 Avril 2011, 13:13pm

Catégories : #politique

"Ce Président aventurier sans scrupules, ni vision ni charisme,  qui se voulait le MANDELA guinéen, se révèle n'être que NERON. N'est pas MADIBA qui veut."

 

 

Le sang et les larmes des guinéens n'ont pas commencé à couler en 1984 ou 2009, encore moins. Déjà, entre 1956 et 1984  des centaines et des centaines de familles avaient été atteints dans leur chair et leurs biens. Sako Kondé dans « la Guinée le temps des fripouilles » décrit le début de la descente aux enfers du guinéen : « Un peuple jeune, courageux, mais sans trop d'expérience, se jette dans les bras d'individus qui lui avaient donné quelque raison d'espérer. Bientôt il est assourdi par un cliquetis de chaines. Les chaines se referment sur lui. Les nouveaux chefs deviennent geôliers, puis bourreaux. Ainsi, les guinéens se réveillèrent dans les fers d'une tyrannie sommaire, étourdis par l'odeur de sang, seuls dans un terrifiant face à face avec ses chefs métamorphosés ».

 

 Nous sommes très exactement dans ce cas de figure dans notre pays, avec « l'élection » de M. Alpha CONDE. L'accueil d'un opposant par ses militants est d'abord judiciarisé, ensuite criminalisé, et les militants politiques, finalement embastillés et peut être physiquement maltraité, selon le bon vouloir du président Alpha Condé, par ailleurs toujours habité par les pratiques communistes du pouvoir. M. SAKO Kondé avait donc vu juste. En effet, Cinquante ans d'activisme communiste laissent plus que des traces. La conception totalitaire du pouvoir devient alors une évidence naturelle. Reconnaissons donc que le président Alpha CONDE est et reste fidèle aux pratiques communistes, même les plus détestables.

 

Un passé qui ne passe pas  dirait-on, car par quelque bout que l'on prenne, tous les pouvoirs qui se sont succédés en Guinée,  semblent bien contenir un virus fatal, puisqu'ils ont tous abouti très vite à des pouvoirs personnels, arbitraires, et mêmes capricieux, sans bornes, sans décence, sans la moindre sanction.

 Le Président confondant sans scrupules sa subjectivité personnelle avec les lois de République. Une de ses occupations principales, son plus contraignant instrument de pouvoir et son plus sûr moyen de s'assurer la servilité des guinéens, c'est la nomination à tous les emplois publics, la libre et arbitraire distribution des places, prébendes et sinécures. Sur ce chapitre aussi, ce nouveau virus despotique charrié par le pouvoir à la Guinéenne est devenu plus envahissant, et plus virulent que les précédents.

 

On peut affirmer sans risque de se tromper, que « cette  première élection libre équitable et transparente » fut un BUG POLITIQUE  qui a fait de la Guinée  un pays déboussolé. Car au delà de l'idéologie, ce qui est en cause aujourd'hui c'est le destin même de la Nation dont les fondements sont très fissurés par les ambitions politiques démesurées d'un leader dit historique, cependant dépourvu de la moindre historicité. Or le monde a changé, et la Guinée avec. Le monde actuel est devenu un village planétaire. Mais l'homme qui prétend changer la Guinée de fond en comble est resté figé dans le temps. Il est en déphasage par rapport aux réalités sociologiques du pays. Il n'a pas compris que l'histoire ne s'écrit plus à huis clos. Sinon comment peut-on comprendre, qu'après 50 ans de lutte politique, le Président « démocratiquement élu », dans les conditions que l'on connait, veuille ramener la Guinée 50 ans en arrière?

Le « leader historique », dont l'élection s'est jouée sur un coup de théâtre à qui perd gagne, n'éprouve aucun scrupule à se comporter comme ses prédécesseurs. Il considère que le pouvoir et la Guinée sont ses propriétés personnelles. Il s'est donc octroyé un droit de vie et de mort sur les Guinéens. Cela a marché pendant 26 ans avec le PDG et son responsable suprême, et 24 ans avec le PUP et son Général. Pourquoi pas avec le RPG se dit-il ? Depuis son investiture, le Pr. Condé offre au monde un spectacle ubuesque de sa conception de la Démocratie. A sa façon, pas du tout différente de celle de ses « illustres » prédécesseurs, en maître de la démagogie, après avoir incarné l'opposition au pouvoir personnel, il en fournit avec éclat l'exemple le plus flagrant. Après avoir fondé toute sa campagne électorale sur le changement de la Guinée, par une rupture avec les méthodes avilissantes du passé, il emploie les  mêmes méthodes et  hommes que ses prédécesseurs pour avilir le guinéen. A chaque étape de sa démarche ondoyante et obstiné, il souffle alternativement le chaud de l'unité nationale qu'il a contribuée a fissuré, et le froid du sectarisme partisan. Il triomphe dans cette vocation du double visage et de l'ambiguïté élevée à la hauteur d'un projet politique.

 Au moment même où il multiplie les appels à la cohésion nationale devant la montée des périls, il met en place insidieusement un absolutisme déguisé en moralisme et en libéralisme. Mais on ne peut pas, en même temps, gagner sur tous les tableaux. Le doute a déjà germé dans tous les esprits, à quelque bord qu'ils appartiennent : ses adversaires ne sont pas conquis et ses partisans s'interrogent. Etonnant pour un Pr. d'université. Soit ! Ce Président aventurier sans scrupules, ni vision ni charisme,  qui se voulait le MANDELA guinéen, se révèle n'être que NERON. N'est pas MADIBA qui veut.

En Guinée, on peut dire chassez les désillusions, elles reviennent au galop. Tout comme ses illustres prédécesseurs, pour le Pr. gouverner c'est réprimer. Notre vécu  nous enseigne que tout pouvoir conquis par la terreur ponctuée de massacres et, viols d'innocents, ne peut se conserver que de la même manière brutale qui a permis de l'obtenir. La Démocratie ne se construit pas de cette façon. Une mouvance politique qui se réclame de la démocratie, mais qui opte pour la violence, est une dictature en puissance. La bête immonde dont parle Brecht en faisant allusion au fascisme n'est pas morte. Elle sévit à nouveau en Guinée. Car lorsque la seule mémoire digne de confiance devient celle d'un parti officiel, qui détient le dogme du passé, il est toujours prêt à en offrir une version nouvelle au service du présent, à l'usage des ignares. C'est bien ce que l'on observe depuis « l'élection démocratique » de celui qui prônait la rupture avec les méthodes du passé. Le risque totalitaire du système RPG est de plus en plus apparent.

La planification délibérée de la terreur pour masquer son incurie est la seule arme de ce pouvoir de médiocres qui est la somme de tous les périls qui menacent notre pays depuis son indépendance.

 

En effet l'exercice du pouvoir en Guinée a toujours été un mélange de politique, et de gangstérisme. C'est pour cette raison que la vie du guinéen n'a toujours été qu'une longue et inoubliable terreur. La terreur est en chacun de nous. C'est une technique de gouvernement qui a permis aux dictateurs qui se sont succédé à la tête du pays de sécréter la peur. Quand on a peur, on ne réfléchit plus. Le reflexe inconditionnel de la peur c'est l'animalisation à court terme.  Cela a marché de 1958 à 1984. Mais le guinéen n'a plus peur car, il a compris que la peur du tyran le plus tyrannique et, la peur du bourreau le rend plus cruel. Chaque semaine les guinéens connaissent une nouvelle désillusion. L'exaspération atteint son comble, les discours compliqués ne sont donc plus de mise. Il faut des mesures chocs. Avec ce pouvoir de gangsters, il faut agir en gangster.

 

Après 50 ans d'oisiveté, paré du manteau de « leader historique », le Président « démocratiquement élu », après 4 mois de présidence est plus facile à percer : le pouvoir l'a mis à nu. Tout son personnage  est bâti sur l'ambiguïté. C'est son secret de fabrication. Elle tient lieu de génie. Elle lui permet de croire le matin à une vérité et d'être convaincu le soir du contraire. Il se dit démocrate, mais agit en stalinien. C'est un véritable danger pour la stabilité de la Guinée et, de la Sous Région Ouest Africaine. Sa seule ambition est d'asseoir  son régime brutal, arrogant et illusionniste. Le nationaliste  dont il prétend être, est plus apparenté au fascisme Italien et, au Nazisme hitlérien source de conflits armés. Au rythme où vont les massacres et les violations des droits humains, ce Président qui brûle de se faire une place dans l'Histoire n'en trouvera une qu'en  compagnie des autocrates qui ont perdu l'esprit par une inextinguible soif de pouvoir.

 

 

 Dr. ABDOUL BALDE (ROUEN)

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